mercredi 18 décembre 2013

Une héroïne inter-galactique


 

Zita la fille de l'espace de Ben Hatke

Zita et Joseph jouent dans les bois lorsqu'ils trouvent un objet des plus surprenants. Poussée par la curiosité, Zita le manipule et voit son ami projeté dans une autre galaxie. N'écoutant que son courage notre héroïne part à la recherche de son compagnon de jeux. Celui-ci est retenu prisonnier sur Sciptorius une planète peuplée de créatures plus étranges les unes que les autres. Pas de temps à perdre pour la jeune fille: un astéroïde menace de détruire la planète et ses habitants. Une course contre la montre s'engage. Entourée de ses nouveaux amis, Zita va tenter de sauver Joseph et rentrer sur Terre.


Une belle histoire d'amitié, de don et d'entre-aide que celle de Zita et de son ami Joseph. Ce premier volume marque le début des aventures d'une héroïne (et non d'un héros, fait plutôt rare qui mérite d'être souligné) que nos jeunes lecteurs ne manqueront pas d'adopter. Une petite fille pleine de courage, rusée, déterminée et intrépide n'hésitant pas à braver tous les dangers pour retrouver son ami. Nous assistons à la naissance d'un personnage avec des valeurs que l'on retrouvera par la suite avec grand plaisir.
Le scénario est facilement accessible aux lecteurs débutants et en parfaite harmonie avec une illustration douce et colorée. L'auteur a réussi à créer un univers de science-fiction destiné aux plus jeunes. Nous sommes tenus en haleine du début à la fin de l'histoire, de bon augure pour la suite de la série.

Le second volume est attendu pour le début de l'année prochaine.

N'hésitez pas à faire sa connaissance.

Patricia

mardi 10 décembre 2013

2 spectacles de contes à la médiathèque


Les deux prochains samedis, ce sera fête à la médiathèque : les Petits Contes en boîte sont de retour. A cette occasion, nous invitons non pas un mais deux conteurs, et pas des moindres !


Violaine Robert ouvre le bal samedi 14 décembre à 16h.
Elle nous offrira son spectacle "Trois pommes ont poussé".

C’est un long voyage, un chemin surprenant. On marche, on court, et on tombe... sur trois pommes, trois cailloux blancs, la lune brillante ou une pièce étincelante. Des contes d’Afrique, d’Asie, d’Europe pour petits et grands, à partager.

Venez et laissez vous happer par la douce voix de Violaine qui vous emmènera dans un monde de poésie et de fantaisie.



Le samedi suivant, toujours à 16h, place à Albert Sandoz.

Albert est un conteur qui  jongle avec ses balles et avec les mots. Il accompagne ses histoires de gestes et de rythmes pour notre plus grand plaisir.

C'est après l'avoir vu jouer "Roulé le loup et autres conte'in" pour les tout-petits qu'on s'est dit : On veut le faire venir !

Il a dit oui ! Et il vient à Malakoff avec un spectacle familial, Paraballes.

Rien que le nom de son site internet - Du bébert dans les épinards - devrait vous donner envie de le rencontrer.




Pour le confort de tous, nous vous conseillons de réserver vos places, en nous appelant au 01 47 46 77 73.

vendredi 6 décembre 2013

Cassiel Roadnight ou le plein d'adrénaline

Je vous avais promis, , de vous reparler de ma lecture du moment, La double vie de Cassiel Roadnight de Jenny Valentine.
Mais si, souvenez-vous, le roman qui a reçu la Pépite 2013 au Salon du livre jeunesse.
Alors que j'en étais encore à la page 153, je n'avais qu'une impatience : lire et lire encore pour enfin trouver réponse à ma question, "Mais qu'est-il donc arrivé à Cassiel Roadnight ?"

" Je n'ai pas choisi d'être lui. Je n'ai pas désigné Cassiel Roadnight, je ne l'ai pas fait sortir d'une file de personnes qui me ressemblaient comme deux gouttes d'eau. j'ai simplement laissé faire. Je voulais simplement que ce soit vrai. C'est le seul tort que j'ai eu, au début."

Ainsi commence le roman. L'histoire invraisemblable, et pourtant fortement inspirée d'un fait réel : un gamin, à la rue, qui se fait passer pour un autre gamin, disparu, volatilisé deux ans auparavant. Juste pour trouver enfin un foyer et la famille qu'il n'a jamais eue. La ressemblance physique entre les deux est si évidente que tout le monde semble s'y laisser prendre.
"Quelles sont les probabilités pour que deux garçons qui ont disparu soient absolument identiques ?" se demandent les travailleurs sociaux du centre d'hébergement. C'est par eux, qui l'ont recueilli, que Chap entend pour la première fois parler de Cassiel Roadnight.
L'idée germe dans l'esprit du gamin solitaire : "Je pourrais être lui (...), au moins je ne serais plus obligé d'être moi." Alors, le mensonge s'installe.

Le foyer contacte la famille de Cassiel. Et là, sa mère, son frère, sa soeur le reconnaissent et fêtent son retour.

Seulement, Chap ne trouve pas la paix qu'il espérait trouver au milieu de sa "nouvelle" famille. Terrifié d'être reconnu, il est constamment sur ses gardes. Et si on le démasquait ? Et si le vrai Cassiel revenait ?
Au fur et à mesure qu'il s'attache à la mère et à la soeur de Cassiel et tente d'endosser le rôle de son double, il fait connaissance avec celui-ci et le souvenir qu'il a laissé : celui d'un adolescent agressif et violent alors que lui-même n'est que discrétion et douceur. Au détour de conversations épiées, il découvre que la fugue de Cassiel cache un mystère...

La tension monte peu à peu jusqu'à devenir insoutenable. On tremble pour Chap qui doit découvrir  ce qu'il est arrivé à Cassiel avant d'être démasqué.

Jenny Valentine frappe fort avec cette histoire au sujet classique mais  souvent captivant de l'usurpation d'identité.
Cette histoire vous rappelle quelque chose ? Un film a été tiré de ce fait-divers, que j'ai d'ailleurs vu mais dont j'ai oublié le titre. Mais quel est donc ce film ? Le(a) premier(e) lecteur(rice) qui le retrouve gagnera mon admiration et ce petit bouquin qu'on adore, Lire est le propre de l'homme. Allez, à vos commentaires !


En attendant, rejoignez Cassiel, je vous promets que vous ne le regretterez pas !

Stéphanie

mardi 26 novembre 2013

Pépites 2013

L'ouverture du Salon du livre jeunesse approche, on s'en lèche les babines d'avance comme des gourmandes que nous sommes.
Tout plein de livres, tout plein d'auteurs, tout plein de découvertes !

Comme chaque année, avant l'ouverture officielle, ont été décernées les désormais fameuses Pépites qui "récompensent la qualité et la richesse de l'édition européenne de littérature de jeunesse".
Bon, littérature jeunesse de jeunes relativement âgés quand même, à voir la préselection.

Notamment en BD.
D'ailleurs, vous trouverez le lauréat de la pépite BD, Last Man, à la section adultes de la médiathèque.
Je ne l'ai pas lu (son succès fait qu'à peine revenu il repart aussitôt chez un nouveau lecteur), mais je suis depuis longtemps éperdue d'admiration pour le talentueux Bastien Vivès, qui cette fois aborde un nouvel univers, accompagné de ses deux comparses Balak et Mickaël Sanlaville.
Je ne saurai donc que vous conseiller cette histoire de royaumes, de grands tournois, d'alliances et de combats à la sauce catch influencée par le monde du manga et du jeu vidéo.
Ici, un article pour en savoir plus. Et, pour le réserver.

Mais je m'égare...
Au départ, je pensais vous parler seulement des documentaires primés.

C'est L'art de l'ailleurs qui reçoit la pépite du livre d'art.

Un ouvrage riche et beau comme Palette sait les faire.
A le lire, on se dit qu'on aurait pu faire mille livres de ce livre tant chaque chapitre ouvre de perspectives.
Qu'il s'agisse des premières cartes du monde, des transformations du paysage dans la peinture, de la représentation des animaux exotiques ou des questionnements contemporains sur l'immigration, l'ailleurs se décline à travers tous les arts.
Une véritable invitation à la curiosité.




Dans la catégorie des livres documentaires, la Pépite va à Israël Palestine, une terre pour deux de Gérard Dhôtel. Je me réjouissais déjà que Actes Sud junior ait publié ce livre indispensable qui, de la naissance du judaïsme à nos jours, reprend de manière claire et chronologique tous les enjeux de ce conflit qui dure depuis plus de 65 ans. Le parti-pris, appuyé de cartes et de chiffres, est très didactique et remplit son objectif d'aller à l'encontre des idées reçues. Pour tous les collégiens, lycéens, mais aussi les adultes à qui il s'adresse, ce livre mérite un prix qui permettra de le faire connaître davantage.


Les pépites de l'album et du livre ovni ont été données à Jean Lecointre et à Blexbolex.

Quant au roman primé, c'est La double vie de Cassiel Roadnight de Jenny Valentine, à la lecture duquel je me délecte chaque soir en ce moment. Une aventure incroyable au suspense insoutenable. Je vous en reparlerai certainement...

Stéphanie

samedi 16 novembre 2013

Avis aux monstrophiles

Petits et grands monstrophiles, savez-vous que demain Frankenstein s'invite au Théâtre 71 de Malakoff et qu'avec votre carte de médiathèque vous bénéficiez d'office du tarif réduit ?
Fabrice Melquiot adapte le roman de Mary Shelley en théâtre, en musique  et en marionnettes. Un spectacle pour tous à partir de 8 ans.




Tout ça parce que vos bibliothécaires adooooorent les monstres en tous genres.

Alors cette année, Halloween joue les prolongations : vampires, zombies, sorcières, diables et autres démons sont de sortie.

On s'amusera à prendre peur devant les incarnations de ces monstres dans les livres, au cinéma et à la télévision grâce au beau livre Diables, zombies, monstres et compagnie.
Boris Karloff en Frankenstein
Souvenez-vous du Fantôme de l'Opéra, de Benicio del Toro en loup-garou, de King-Kong...



Vive les zombies !
La mythologie aussi regorge d'animaux fantastiques, génies bienfaisants ou monstres malveillants auxquels les artistes ont donné corps. Les pages de Besti'Art se déplient et s'ouvrent en grand pour vous permettre de faire connaissance avec ce bestiaire fantastique millénaire : Gorgone, Sphinx, Stryge, Minotaure...








Et si vous préférez les monstres moins...connus, partez en voyage avec Georges Nielson, à la découverte de créatures insolites et stupéfiantes, croquées au gré des saisons par le talentueux Armel Gaulme.








Pour finir, notre chouchou, un monstre méconnu mais ô combien savoureux : le Yark. Cette créature mi-ogre mi-faux méchant dont l'estomac ne tolère que la chair d'enfants sages et obéissants, denrée rare dans nos contrées.Je laisse les fabuleux libraires de la Soupe de l'espace vous le présenter.




Sélection complète ici et bibliographie disponible dans votre médiathèque préférée !

Stéphanie


samedi 2 novembre 2013

Ursus Wehrli ou la manie du rangement

Est-ce un travers de bibliothécaire que d'aimer que les choses soient bien à leur place, ordonnées, rangées, classées ?
Je n'en suis pas sûre, mais à lire avec tant de plaisir les livres d'Ursus Wehrli, on est tenté de se poser la question.
Pourtant, dans le cerveau de cet homme, ça ne semble pas être l'ordre qui règne, mais plutôt la fantaisie. Sinon, d'où lui serait venue cette idée folle d'aller chercher peintures abstraites, chefs d'oeuvre classiques et tableaux cubistes pour tenter de remettre en ordre les éléments représentés ?

A gauche : Paul Klee, Planche de couleur

Sur chaque double-page de L'art en bazar, peinture originale et peinture "rangée" se font face. On est à chaque fois surpris, jamais lassé par le dispositif qui se renouvelle toujours. Ursus Wehrli réordonne les éléments du tableau selon sa vision personnelle, par forme ou par couleur, entassés, empilés ou cachés sous un lit !

Voici ce que cela donne pour la chambre de Van Gogh à Arles :



Ursus Wehrli nous offre une relecture des grands chefs-d'oeuvre de l'art, nous obligeant à les décomposer et à les regarder autrement.

Sa frénésie de rangement le regagne dans Photos en bazar. Il part cette fois de photographies d'éléments de notre quotidien, comme un plan de métro, un ciel étoilé, un sapin de Noël.

...ou un après-midi d'été à la piscine



qui devient ceci pour notre fou du classement :


On rira en voyant les poissons rouges transformés en batonnets de poisson pâné bien alignés.
On réfléchira en imaginant l'ennui du petit garçon du bac à sable devant ses jouets tristement rangés.
A le lire à plusieurs, chaque association de photos sera l'occasion d'une discussion ou au moins d'un sourire.


Il s'agit parfois de véritables happenings, nécessitant une sacrée infrastructure, comme on peut le voir sur la vidéo du making-off de la séance à la piscine municipale. (Bon, Ursus Wehrli est allemand, alors vous ne comprendrez peut-être pas tout.)


Après avoir fermé le livre, on pourra s'amuser à regarder le monde qui nous entoure avec les yeux d'Ursus Wehrli et imaginer des systèmes de rangement farfelus... Mais attention à ce que ça ne devienne pas une manie !

Stéphanie

mardi 29 octobre 2013

Comment la médiathèque s'est transformée en atelier de gravure


La médiathèque est devenue l'espace d'une journée un atelier éphémère dédié à la gravure, sous la houlette de l'illustrateur Benoît Morel.

Benoît était déjà bien présent dans la salle d'exposition depuis 10 jours par le biais de ses peintures et gravures illustrant les textes de Thierry Lenain dans le bel album documentaire dont nous vous avons déjà parlé : C'est ta vie !
Mercredi dernier, il était là en chair en os, pour accueillir le matin les jeunes du Club 11-14 et l'après-midi des enfants de 8 à 12 ans.
Notre salle d'expo avait été transformée pour l'occasion : le sol recouvert de bâches plastique lui donnait un petit air familier aux amateurs de la série Dexter. Mais c'était bien nécessaire au vu de toute l'encre qui a coulé ce jour-là.
D'abord, l'encre de chine, dans laquelle les enfants ont trempé leur pinceaux pour réaliser leur croquis.
Cette première étape était essentielle pour habituer la main à un autre geste que celui plus maîtrisé du crayon.






Le thème qui s’imposait était celui du livre : l’amour, la naissance, l’amitié, les relations entre les gens. A l'aise dans cet esprit Peace and Love, les enfants ont esquissé coeurs, regards, sourires mais aussi foetus, ovules, spermatozoïdes ou encore couples à l'air heureux.


Deuxième étape : sur la plaque de polystyrène (attention, pas n'importe lequel ! extrudé, s'il-vous-plaît), chacun a tenté de redessiner son croquis, en le gravant à l’aide de la pointe bien taillée d’un crayon de couleur.


Benoît explique bien que le rendu sera le miroir de la plaque gravée. Cela n'empêche pas les plus décidés de graver des lettres à l'envers pour faire apparaître des noms, des mots.
Chacun est penché sur sa plaque, le geste doit être précis et en même temps puissant, car le polystyrène ne se laisse pas graver si facilement par les petites mains.

C'est l'heure de l'encrage. L'impatience se fait ressentir : on a envie de tenir en main ces drôles de rouleaux qu'on voit depuis ce matin. On étale l'encre de gravure - "la mayonnaise" - sur un vieux calendrier, on y passe le rouleau en caoutchouc, et on applique l'encre sur la plaque.




Une fois la plaque bien imprégnée, on la pose délicatement sur une feuille de papier canson posée par terre.


On appuie bien fort. On a même le droit de sauter et de danser dessus ! Alors on s'en donne à coeur joie.


Et puis arrive le moment magique : l'excitation monte d'un cran.
On retire tout doucement la feuille de canson et on reste quelques instants béat devant le résultat.




C'est l'heure du goûter. Les enfants reviennent de leur pause bien méritée avec l'envie de graver encore. 
Sur une grande feuille de papier kraft, chacun pose sa plaque. Se dessine alors sous nos yeux une oeuvre collective plutôt sympathique.


Vous voulez continuer, les enfants ?
Alors on sort tous les vieux papiers qui traînent : affiches, chutes de papiers cadeaux, cartons, journaux. L'effet est bien souvent étonnant.


L'atelier touche à sa fin.
Les enfants rentrent chez eux les doigts tout noirs, fiers de raconter à leurs parents ce qu'ils ont appris aujourd'hui. Benoît Morel repart vers sa Bretagne.

A la médiathèque, quelques traces d'encre ça et là témoignent de l'effervescence de la journée tandis que les bibliothécaires nettoient les pinceaux, rangent la salle, replient les tables.

La salle a retrouvé son allure habituelle... sauf sur un des murs où s'étalent maintenant quelques dizaines de gravures suspendues, du plus bel effet.


Les plaques et les gravures sont exposées jusqu'au vendredi 8 novembre, en même temps que les planches de C'est ta vie !

Merci à Thierry Lenain et Benoît Morel pour nous avoir permis d'exposer les planches de leur livre, un deuxième merci à Benoît Morel pour avoir accepté notre invitation et mené cet atelier de main de maître, et un grand merci collectif à tous les enfants qui ont participé à cette journée avec un enthousiasme communicatif.
 

vendredi 18 octobre 2013

Filles, garçons : en route pour l'égalité !

Depuis le 8 mars dernier, journée internationale du droit des femmes, et jusqu'au 23 novembre prochain, signature de la charte européenne de l'égalité femmes-hommes dans la vie locale, Malakoff s'est engagée pour défendre l'éducation non-sexiste. (Détails sur le site de la ville de Malakoff.)

La médiathèque a emprunté ce chemin-là également, avec l'exposition dont on vous a déjà parlée et la rencontre de ce soir avec l'anthropologue Françoise Héritier.

On en profite pour mettre en avant quelques livres qu'on aime ou qui nous ont marqués.

Les livres de Thierry Lenain, par exemple, parce que, comme le dit son éditeur, "Thierry Lenain a deux filles, alors il écrit des histoires qui défendent les filles. Mais il espère que les garçons les liront aussi. Parce que lorsque les Avec-zizi feront un peu moins leurs malins, à croire qu’ils sont les plus forts, ça ira mieux pour tout le monde (même pour eux). Thierry en est certain."






La maison d'édition Talents Hauts, une maison d’édition indépendante créée en 2005 qui publie des ouvrages pour enfants dénonçant le sexisme, souvent avec humour, pour sensibiliser avec délicatesse au débat sur l’égalité des sexes, en mettant en scène des contre-modèles de filles et de garçons. On apprécie notamment sa collection de petits romans Livres et égaux, des textes pour les filles ET les garçons qui luttent contre le sexisme en retournant les codes et les attentes des lecteurs.



Des histoires d'enfants qui se posent des questions sur leur identité.

Marre du rose
Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon



 De surprenantes histoires de princes et de princesses.



La princesse qui n'aimait pas les princes




Mais aussi l'histoire d'un garçon qui se réveille en fille, l'histoire d'une fille qui se réveille en garçon, le récit d'une boxeuse et celui d'un danseur classique, des documentaires etc... tout pleins de livres pour mettre une claque aux clichés !


Cette bibliographie non exhaustive de livres jeunesse engagés est disponible sur le site internet de la médiathèque.

Et, en bonus, une histoire interactive trouvée sur le site de l'Association Européenne Du côté des filles : la version animée d'Un heureux malheur.

samedi 12 octobre 2013

C'est ta vie ! Une exposition et un atelier gravure pour les enfants




Un bel événement se prépare pour les jours qui viennent à la médiathèque.

Nous sommes très fiers de vous présenter sur les murs de notre salle d'expo les planches d'un album documentaire que nous avons ADORE : C'est ta vie ! de Thierry Lenain et Benoît Morel.
Nous avons été conquis par ce livre atypique et captivant, qui nous entraîne à la découverte des liens humains, à travers les relations amoureuses, l'amitié, la procréation, la naissance... et à la découverte du corps humain. Il aborde également les différentes formes d'unions (parents de couleurs ou d'origines différentes) et les divers types de sexualité et de rapports humains.


Comment en dire plus ? Les peintures vives et colorées de Benoît Morel ponctuent à merveille les mots à la fois simples et sincères de Thierry Lenain, qui aborde sans détour des questions parfois laissées de côté dans les livres pour les plus jeunes. Illustrations et texte se complètent et se répondent comme rarement dans un documentaire.

Pour tous les curieux qui souhaiteraient en savoir plus sur C'est ta vie !, Thierry Lenain recence sur son blog les divers avis, articles et commentaires des magazines et de la blogosphère.

Et comme, on vous le disait plus tôt, on adore les illustrations de Benoît Morel, on l'a invité à venir mener des ateliers graphiques à la médiathèque. Il sera avec nous le mercredi 23 octobre pour initier les enfants de 8 à 12 ans à la gravure autour des thèmes du corps et de la naissance. Vous verrez qu'avec du polystyrène et de l'encre de chine, on peut devenir un graveur en herbe !
Si vous voulez vous inscrire ou en savoir plus, venez nous voir. On se fera un plaisir de vous faire découvrir les autres livres illustrés par Benoît Morel. On vous donnera des détails sur l'atelier. On répondra à toutes vos questions, promis !

Alors, à vos agendas, l'exposition débute mercredi et dure jusqu'au 8 novembre.

vendredi 4 octobre 2013

Donald est de retour à la médiathèque ...

 
La parution de La dynastie Donald Duck par les éditions Glénat suscite un véritable engouement auprès de nos lecteurs. Les plus jeunes découvrent un personnage fort attachant des productions Disney. Les plus grands retrouvent avec plaisir et émotion ce personnage qui a bercé leur enfance.

Mais qui est véritablement Donald?
C'est au travers du court métrage d'animation "Une petite poule avisée" que le grand public découvre en 1934 ce canard colérique. Donald et son costume de marin séduisent rapidement les enfants.

  

Carl Barks, dessinateur et scénariste de bande dessinée, lui donne ses lettres de noblesse. Son coup de crayon est à tout jamais  lié à ce charmant personnage au caractère bien trempé!



Fils d'Hortense Picsou et de Rodolphe Duck, Donald vit à Donaldville (Etat de Calisota) en compagnie de Picsou et de sa fiancée  Daisy Duck.

Une succession de situations abracadabrantesques pleines d'aventures avec pour maître-mots: l'humour et l'amitié.

Au début de chaque volume vous trouverez une analyse critique du travail de Barks.Une fiche d'identité introduira chaque chapitre permettant ainsi de replacer l'histoire dans le contexte de sa première parution.


Revivez ou découvrez la vie de Donald au travers des 24 volumes que compte l'intégrale éditée par Glénat.
Un pur régal et un grand moment de bonheur !

 La dynastie Donald Duck a reçu le Fauve d'Angoulême 2012-Prix du Patrimoine.






Si à la suite de cette lecture vous vous sentez devenir "canardophile", n'hésitez pas à poursuivre votre lecture en empruntant La grande épopée de Picsou de Don Rosa retracant la vie de ce cher Oncle Picsou.
Une vraie merveille.


Patricia

mardi 24 septembre 2013

Histoire de lire : Gripari à la fête

Vous êtes tout spécialement convié à un Histoire de lire entièrement consacré à Pierre Gripari.
Notre chère Haby est une grande fan de la Sorcière du placard à balais et va vous faire profiter des ces contes à la fois fantaisistes et bien ancrés dans la réalité parisienne des années 60.


Né et mort à Paris, Pierre Gripari fut un grand amoureux de la capitale à laquelle il a rendu hommage. Il évoluait entre la rue Broca et la rue de la Folie-Méricourt, dont il a fait des recueils de contes, et menait une vie de bohême. Un personnage attachant dont on connaît davantage les récits que la vie.

« Les seules histoires qui m'intéressent, écrivait-il, sont celles dont je suis sûr, dès le début, qu'elles ne sont jamais arrivées, qu'elles n'arriveront jamais, qu'elles ne peuvent arriver.»

A mercredi donc, et si vous ratez cette séance, vous pourrez toujours vous rattraper sur les livres ou en allant voir cette version animée de la Soricère de la rue Mouffertard faite par des enfants d'un centre de loisirs d'Ivry-sur-Seine :


jeudi 19 septembre 2013

Une jolie préface d' Albert Jacquard...Des poésies humanistes.



Anthologie de poèmes contre le racisme
Rassemblés par Jean-marie Henry
Illustré par Zaü
Préfacé par Albert Jacquard








 Préface :

L'autre, femme ou homme, de la même espèce que moi,
et pourtant différent, comment le regarder,
Comment me comporter face à lui ?

Si je vois en lui un ennemi qui me menace, qui me fait peur,
je ne songe qu'à me défendre contre lui, et pour mieux
me défendre, à l'attaquer. C'est cela le racisme.

Si je vois en lui un obstacle qui gêne ma progression,
Je ne cherche qu'à le depasser, qu'à l'éliminer. C'est cela la compétition
qui tansforme la vie de chacun en une suite de batailles
parfois gagnées en guerre toujours perdue.

Pour être réaliste, je dois voir en l'autre une source qui contribuera
à ma propre construction. car je suis les liens que je tisse ;
me priver d'échanges c'est m'appauvrir.
Le comprendre, c'est participer à l'Humanitude.

La poésie est le plus mystérieux et parfois le plus efficace
moyen d'échange. Les poèmes rassemblés ici sont des sources
convergentes apportant au lecteur la douceur de l'eau
et la violence du torrent.

Albert jacquard



Et maintenant les poésies :



Les gens du voyage

Hommes du voyage
femmes de la route
et gamins des Toujours-plus-loin
vos murs ont des ailes
et vos ailes en battant dérangent un peu 
nos mèches de cheveux.

Elles les dérangent
parce qu'elles ont besoin d'être dérangées
pour doucement nous faire croire
qu'en nous
nous aussi
nous marchons.

Frédéric Charles
 


Il m'a dit

Il m'a dit:
 ma race est la race jaune.
J'ai répondu :
je suis de ta race. 


Il m'a dit :
 ma race est la race noire.
J'ai répondu :
je suis de ta race.  

Il m'a dit :
 ma race est la race blanche.
J'ai répondu :
je suis de ta race. 

(...)

Edmond Jabès


Et voilà c'est tout pour aujourd'hui !

Oh non !  Une toute petite dernière:



Divisions

- Il y a cinq continents.
- je ne suis pas doué.
-Pour quoi ?
- Pour les divisions

Eugène Guillévic

A bientôt
Sylvie





vendredi 13 septembre 2013

Partons à la découverte de la nuit !





« Le jour baisse, on a dîné, on a sommeil. On tire les rideaux, on ferme les volets, on éteint les lumières… Et la lune apparaît. »

C’est par ces mots que débute cet adorable album.


Ainsi défile, tout au long de cet album, le cours d’une nuit. A chaque double-page, une nouvelle situation... et l’heure qui avance irrémédiablement. Bientôt il sera déjà l’heure de se lever…

L'auteur nous invite à une chouette balade nocturne, du crépuscule à l’aurore, en déambulant à travers une multitude d’ambiances et de paysages.



Le texte assez poétique, court, tel des haikus, est éclairé avec brio par des illustrations aux dominantes de bleu, et en jeux d’ombre.

Avec finesse, douceur et sérénité  nous découvrons cette vie particulière et pourtant réelle, trépidante, joyeuse... qui se déroule la nuit lorsque le plus souvent nous sommes dans les bras de Morphée.


Dans le ciel les insectes tourbillonnent, dans certaines maisons on fait la fête, les trains roulent dans les gares, les éboueurs s'activent…

Un livre ou l'enfant prendra grand plaisir à regarder les détails page après page après avoir écouté chaque petite historiette. Un livre pour calmer les angoisses nocturnes s'il y en a ....Un livre assez étonnant tant du point de vue graphique que littéraire.Un livre qui nous réveille peut-être. Bref, il vous attend, ne le laissez pas s'endormir dans nos bacs...


 "A la gare, on s'active encore. Réparer, nettoyer, réviser...
Il y a tant à faire
pour que tout fonctionne le jour."

Pour continuer dans les profondeurs nocturnes, si vous vous y sentez bien, Stéphanie vous donne rendez-vous mercredi prochain à 15h pour un Histoire de lire sur le thème de la nuit.

Sylvie